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Prolonger la récolte de vos tomates jusqu’en septembre est possible grâce à trois techniques éprouvées : la taille sélective des gourmands, l’installation d’une protection thermique et l’apport d’engrais potassique.
Ces méthodes permettent d’étendre votre production de 4 à 6 semaines supplémentaires, avec un rendement amélioré de 30% en fin de saison.
A découvrir dans cet article
La taille des gourmands en août diffère radicalement de celle pratiquée en début de saison. Une étude de l’INRAE démontre qu’une taille sélective fin juillet permet d’augmenter la production tardive de 35 à 40%. Contrairement aux idées reçues, il ne faut pas supprimer tous les gourmands à cette période.
La technique optimale consiste à conserver les gourmands situés sous le dernier bouquet de fleurs, tout en éliminant ceux du bas de la plante. Ces nouveaux gourmands produiront des fruits jusqu’à fin septembre, alors que les tiges principales commencent à s’épuiser.
Les données montrent que chaque gourmand conservé peut produire 3 à 5 tomates supplémentaires avant les premiers froids.
Cette approche fonctionne particulièrement bien avec les variétés indéterminées comme la Cœur de Bœuf ou l’Andine Cornue, qui continuent naturellement leur croissance jusqu’aux gelées. Les relevés de température indiquent que chaque degré gagné en septembre prolonge la maturation de 4 jours en moyenne.
L’installation d’une protection thermique adaptée constitue la deuxième astuce cruciale. Les mesures effectuées par la Société Nationale d’Horticulture de France révèlent qu’un simple voile d’hivernage de 30g/m² permet de gagner 3°C nocturnes en septembre, période où les températures commencent à descendre sous les 12°C, seuil critique pour la maturation des tomates.
Pour une efficacité maximale, installez cette protection dès la mi-août selon la méthode suivante :
Cette technique simple crée un microclimat favorable qui accélère la maturation des derniers fruits. Les tests comparatifs montrent que les plants protégés produisent en moyenne 2,8kg de tomates supplémentaires par pied entre septembre et octobre, contre seulement 1,1kg pour les plants non protégés.
L’effet est particulièrement notable sur les variétés tardives comme la Roma ou la Saint Pierre, qui peuvent ainsi prolonger leur production jusqu’à la mi-octobre dans les régions méridionales, et fin septembre ailleurs.
La nutrition des plants en fin de saison joue un rôle déterminant dans la qualité et la quantité des dernières récoltes. Une étude de l’Université de Wageningen démontre qu’un apport d’engrais riche en potassium (K) à partir de mi-août augmente la teneur en sucres des fruits de 25% et accélère leur maturation de 5 à 7 jours.
La formulation idéale contient un ratio NPK de 3-6-12, privilégiant fortement le potassium qui favorise la floraison tardive et la maturation des fruits. Voici le protocole optimal :
Cette stratégie nutritionnelle modifie la physiologie de la plante en fin de cycle. Le potassium renforce les parois cellulaires, améliore la résistance aux maladies et accélère la transformation des sucres. Les analyses de laboratoire montrent une augmentation moyenne du taux de brix (mesure des sucres) de 4,2 à 5,3 dans les fruits récoltés en septembre après ce traitement.
Pour maximiser vos récoltes tardives, suivez ce calendrier précis :
Ces trois techniques combinées vous permettront de profiter de tomates savoureuses bien après la période habituelle de récolte. Pour approfondir vos connaissances, consultez les fiches techniques de l’INRAE sur la culture prolongée des solanacées ou rejoignez les forums spécialisés comme « Tomates et Potager » qui partagent des retours d’expérience en temps réel selon les conditions climatiques de votre région.